PMA : une exposition plus fréquente à des médicaments susceptibles de causer des anomalies congénitales

Publié le 16 Jan, 2025

Une étude australienne [1] vient de révéler une raison pouvant expliquer pourquoi certaines grossesses obtenues via des techniques de procréation médicalement assistée (PMA) donnent lieu à des malformations congénitales chez le fœtus. Les chercheurs ont constaté que les grossesses obtenues par fécondation in vitro (FIV) et par ICSI, une technique consistant à injecter directement un spermatozoïde dans l’ovocyte, font plus souvent appel à des médicaments tératogènes, c’est-à-dire susceptibles de causer des anomalies congénitales.

En analysant plus de 57 000 grossesses, les scientifiques ont observé que 4,9% des grossesses faisant suite à une PMA étaient exposées à des médicaments tératogènes lors du premier trimestre, contre seulement 0,6% des grossesses naturelles. Une tendance qui persiste durant les autres trimestres de la grossesse.

« Ces différences d’exposition sont principalement liées aux médicaments utilisés comme traitement supplémentaire pour prévenir les fausses couches à répétition ou les échecs d’implantation, plutôt qu’aux médicaments utilisés pour traiter les maladies chroniques sous-jacentes », explique le Dr Anna Kemp-Casey, qui a dirigé l’étude [2]. Par exemple, les grossesses obtenues après une PMA ont été plus souvent exposées à des progestatifs tels que la médroxyprogestérone, qui peuvent avoir été utilisés pour traiter des risques de fausses couches ou des fausses couches à répétition.

Les chercheurs refusent de qualifier ces grossesses comme peu sûres mais ils insistent sur l’importance d’un suivi médical personnalisé pour les femmes ayant recours à la PMA, qui doit être rapproché en début de grossesse.

 

[1] Kemp‐Casey, A., et al. (2024). Are assisted reproductive technology pregnancies more likely to be exposed to teratogenic medication? A whole‐population study. Australian and New Zealand Journal of Obstetrics and Gynaecology. doi.org/10.1111/ajo.13911

[2] Les médicaments administrés le plus souvent étaient la paroxétine, la lamotrigine, l’acide valproïque, la carbamazépine ou des traitements de dépendance à la nicotine

Source : News Medical, University of South Australia (15/01/2025)

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