Le 5 juin, l’administrateur d’un site internet illégal mettant en relation des donneurs de gamètes avec des receveuses « de façon informelle, et en dehors de tout cadre juridique autorisé » a été arrêté à Paris.
Dans le cadre de leur veille numérique, les enquêteurs spécialisés en cybercriminalité de la section de recherches de Lille ont découvert le site au mois d’avril. « La sollicitation de dons en cryptomonnaie et la fourniture d’un abonnement payant au site internet permettaient au mis en cause de se rémunérer » précise la gendarmerie.
Au cours de leur enquête, les gendarme ont en outre démontré que l’administrateur « pratiquait lui-même des dons de sperme hors du cadre légal ». Il percevait de l’argent « à titre de dédommagement » pour ces « dons ».
Utilisé par plus de 7 000 personnes avant sa fermeture, le site « exploitait la situation de vulnérabilité de receveuses qui recouraient à des dons sauvages afin de pallier des délais d’attente parfois longs » expliquent les enquêteurs. La démarche « permettait également de contourner le cadre réglementé de l’assistance médicale à la procréation (AMP) » précisent les gendarmes.
Selon les chiffres de l’Agence de la biomédecine (ABM), environ 10 600 femmes étaient en attente d’un don de spermatozoïdes en vue d’une PMA fin 2024 (cf. Dons de gamètes : l’ABM reconstitue ses stocks).
Complément du 16/06/2025 : L’homme soupçonné d’être l’administrateur d’un site illégal de « dons sauvages » de gamètes sera jugé le 18 novembre 2025 devant le tribunal correctionnel de Valenciennes. Placé pour le moment sous contrôle judiciaire, il encourt une peine de cinq ans de prison.
Sources : AFP (06/06/2025) ; France info (09/06/2025)