“PMA pour toutes” : le CCNE rendra son avis mardi prochain

Publié le 23 Juin, 2017

Alors que le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) vient d’annoncer qu’il rendrait mardi prochain son avis sur la PMA, une tribune du Figaro met en garde contre un progressisme bon ton, « déculturation teintée d’idéalisation du modèle anglo-saxon ».

 

L’avis du CCNE devra répondre à deux questions concernant l’ouverture à une « PMA sociétale »[1] : « l’ouverture de la PMA aux couples de femmes sera-t-elle sans incidence préjudiciable sur les enfants et les familles ? Est-il ou non discriminatoire qu’une femme seule ou deux femmes ensemble s’en voient refuser l”accès ? ».

 

Les auteurs[2] soulignent qu’ « avoir deux pères ou bien deux mères, ou encore un père né fille mais qui obtint un changement de sexe à l’état civil à la raison d’être ‘transgenre’ ou une mère née garçon, cette situation appelle pour l’enfant de se forger sa réponse intime à ‘pourquoi je me trouve privé d’avoir père et mère’ ; elle lui deviendrait impensable si elle était légalisée, autrement dit banalisée par une prise de position collective qui alors piégerait son questionnement légitime ». Ils ajoutent que la légalisation d’une « PMA pour toutes » « invaliderait l’enfantement comme transmission, pourtant pivot de la vie familiale : chacun ne devient père que depuis son vécu passé en tant que fils de son père (de même chacune, depuis sa relation de fillette à sa propre mère). Ne pas légaliser, ce n’est ni entretenir une discrimination ni refuser la diversité des familles ; c’est fonder l”équilibre de toutes les vies familiales sur les bases solides du lien psychique de filiation ».

 

La réflexion du CCNE se poursuivra les 29 et 30 juin prochain à Paris lors d’une réunion tripartite qu’il organise avec les comités d’éthique allemand (Deutscher Ethikart) et britannique (Nuffield Council on Bioéthics) où seront aussi abordés les « enjeux médicaux et sociétaux du vieillissement ».

 

[1] Accessible aux célibataires et couples de femmes.

[2] Christian Flavigny est pédopsychiatre, psychanalyste (département de psychanalyse de l’hôpital de la Salpêtrière, Paris), Elizabeth Montfort est présidente du pôle famille et société de l’Institut Thomas More, et Chantal Delsol est philosophe, membre de l”Institut.

Afp (22/06/2017) ; le Figaro (22/06/2017) et CCNE (16/06/2017)

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