Un rapport publié par la Human Fertilisation & Embryology Authority (HFEA)[1] révèle que, au Royaume-Uni, près de 17% des procédures de PMA [2] ont été réalisées pour des femmes homosexuelles en couple, ou des femmes célibataires. Le nombre de ces dernières a plus que triplé en 10 ans, passant de 1 400 à 4 800 entre 2012 et 2022. Les femmes homosexuelles en couple sont quant à elle passées 1 300 à 3 300 quand les procédures effectuées pour des couples hétérosexuels sont passés de 45 300 à 47 000 sur la même période.
Les taux de naissance oscillent entre 35% et 40% entre les groupes. Les valeurs les plus élevées sont observées chez les femmes homosexuelles ou seules. Cette différence est notamment liée au fait que les couples hétérosexuels ont recours à la PMA pour des raisons d’infertilité. Les traitements sont financés par le NHS dans 52% des cas pour ces derniers, contre 16 à 18% pour les autres femmes. Le niveau de financement varie d’une région à l’autre du Royaume-Uni, les niveaux les plus élevés étant observés en Ecosse.
Les femmes célibataires commencent en moyenne les traitements plus tard, un peu après 36 ans, contre 35 ans pour les couples hétérosexuels. Par ailleurs, les taux moyens de naissances multiples ont diminué globalement, passant de 12-13 % en 2013-17 à 5-6 % en 2018-2022, avec peu de différences entre les types de patientes.
« C’est la première fois que nous publions des données sur les personnes qui ont recours à la gestation pour autrui », indique Julia Chain, présidente de la HFEA qui a « un rôle limité dans les accords de maternité de substitution ». Les procédures de GPA ont représenté 0,4% des procédures de FIV en 2022. 230 personnes y ont eu recours cette année-là, contre 130 en 2012. Dans 39% des cas, il s’agissait de couples hétérosexuels.
[1] Family formations in fertility treatment 2022
[2] Fécondations in vitro ou inséminations intra-utérine
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