L’association Gynécologie sans frontière, en partenariat avec le collège national des gynécologues et obstétriciens français, organise le 11 mars prochain une journée humanitaire sur la santé des femmes. A cette occasion, Gynécologie sans frontière « appelle à une réflexion sur l’AMP[1] et la GPA[2] notamment pour les plus démunis », et s’interroge sur l’ « accès à l’AMP à bas prix », le développement de l’AMP dans les pays en voie de développement, ou encore l’accueil en France d’étrangers en demande d’AMP. Les « limites à l’AMP sont d’abord socio économiques », constate le Docteur Beddock, « or nous considérons que ce droit des femmes est fondamental ». Il regrette que l’aide médicale de l’état[3] ne prenne plus en charge l’AMP de femmes étrangères.
Par ailleurs, il considère que la GPA est « un mode de survie pour certaines femmes ». Bien qu’elle soit aussi « un moyen d’enrichissement pour les cliniques qui les prennent en charge », il veut se garder d’un « avis trop tranché, à propos de femmes dont on méconnait les conditions de vie, qui doivent choisir entre un travail exténuant dans une usine de textile ou être enceinte au repos et dédommagée, comme en Inde ».
[1] Aide Médicale à la Procréation.
[2] Gestation Pour Autrui.
[3] « Dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins ».
Le Quotidien du médecin (4/03/2016)