PMA : des problèmes d’identité et de confiance chez les enfants nés après un don de gamètes

Publié le 1 Juil, 2024

Dans une étude publiée le 27 juin dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology [1], des chercheurs du King’s College de Londres démontrent que les enfants conçus par don de gamètes sont plus susceptibles d’avoir des problèmes d’identité et de confiance que ceux qui n’ont pas été conçus par donneur (cf. PMA avec donneur : une « dette existentielle » ?).

Il s’agit de la première analyse systématique des études se penchant sur les expériences psychologiques pendant l’enfance et à l’âge adulte des personnes conçues par donneur. Elle a porté sur 50 études et 4 666 enfants et adultes conçus par donneur, provenant pour la plupart de pays anglophones à revenu élevé. Depuis 1991, plus de 70 000 personnes conçues par donneur sont nées au Royaume-Uni et désormais, l’anonymat des donneurs est contraire à la loi pour les personnes conçues après 2005 (cf. Royaume-Uni : les jeunes de 18 ans nés par PMA pourront accéder aux informations sur leur donneurPlus de 250 000 bébés sont nés par FIV en Angleterre). Ils doivent cependant attendre leur majorité pour obtenir des informations.

Cette étude est le « plus grand ensemble de données dont nous disposons sur le bien-être des enfants et des adultes conçus par donneur, mais le tableau est complexe. Si la plupart des résultats sont identiques ou meilleurs pour ce groupe que pour les personnes conçues sans donneur, les études qualitatives ont révélé des thèmes communs liés à la méfiance et aux inquiétudes concernant le patrimoine génétique » commente le Dr Charlotte Talbot, premier auteur de l’étude, diplômée du King’s College de Londres et affiliée à l’université de Birmingham.

S’appuyant sur les résultats, les chercheurs en ont conclu que le secret sur la filiation et l’anonymat pouvaient avoir un impact profond sur le bien-être. Ils ont démontré que les scores de bien-être étaient plus élevés lorsque les enfants avaient été informés très tôt qu’ils avaient été conçus par un donneur.

 

[1] Comparing the psychological outcomes of donor and non-donor conceived people: A systematic review, British Journal of Obstetrics and Gynaecology (2024). dx.doi.org/10.1111/1471-0528.17892

Source : Medical Xpress, King’s College London  (27/06/2024)

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