Suite aux chiffres des donneurs de sperme au Royaume-Uni publiés en novembre (cf. Royaume-Uni : le nombre d’enfants issus d’un don de sperme a triplé en 15 ans), une équipe de chercheurs de l’Université de Sheffield a examiné les données de Cryos International, une des plus grandes banques de sperme (cf. Banques de gamètes : la France aussi est un marché), relatives à 11.700 hommes du Danemark et des Etats-Unis.
Or, parmi ces donneurs potentiels, seul le sperme de 3,79% d’entre eux, soit 444, a été congelé, après qu’ils ont été acceptés comme donneurs. Les résultats ont été publiés dans la revue Human Reproduction[1].
Les autres « ont annulé leur candidature, n’ont pas répondu, ne se sont pas présentés à un rendez-vous ou n’ont pas retourné de questionnaire ». Certains avaient des problèmes de santé les empêchant de faire un don.
Allan Pacey, professeur d’andrologie et chef du département d’oncologie et de métabolisme à l’université de Sheffield, espère que cette étude contribuera à « améliorer les processus de recrutement ». Il estime que « le fait de ne pas pouvoir rester anonyme au Royaume-Uni est un obstacle au don de certains hommes ». De plus, il note que Cryos rétribue chaque don entre 24 et 59 £, tandis que les banques de sperme britanniques offrent 35 £.
Au Royaume-Uni, « les données de la HFEA montrent que depuis 1991, la conception par donneur a conduit à la naissance de plus de 70 000 enfants ». « Le nombre d’hommes choisissant de donner du sperme au Royaume-Uni est resté constant ces dernières années », indique Clare Ettinghausen, directrice de la stratégie et des affaires générales de la HFEA (Human Fertilisation and Embryology Authority). En parallèle, « le nombre d’échantillons importés et utilisés au Royaume-Uni a augmenté »,
[1] Allan A Pacey et al, An analysis of the outcome of 11 712 men applying to be sperm donors in Denmark and the USA, Human Reproduction (2023). DOI: 10.1093/humrep/deac264
Source : Times and Star (08/01/2023)