L’injection contraceptive à base de progestérone Depo-Provera, produite et commercialisée par Pfizer, présente un risque important de tumeur du cerveau. En mars 2024, le British Medical Journal a publié une étude [1] qui démontre que les femmes qui ont eu recours à ce contraceptif avaient 5,6 fois plus de risque de contracter un méningiome, une tumeur qui se développe à partir d’une des trois membranes constituant les méninges, l’arachnoïde, et s’implante dans une autre membrane méningée, la dure-mère (cf. Contraception : des progestatifs courants augmentent le risque de tumeur cérébrale).
Au Royaume-Uni, environ 200 femmes atteintes de méningiome craignent que leur maladie soit liée à la prise de Depo-Provera. Elles ont déposé une plainte contre Pfizer ainsi que les autres laboratoires qui commercialisent un générique. Aux Etats-Unis, 400 plaignantes ont entamé la même démarche.
Nombre d’entre elles ont témoigné sur les réseaux sociaux de palpitations cardiaques, d’anxiété et céphalées dévastatrices, d’accès de rage incontrôlable et même de convulsions qui ont causé un accident de voiture à l’une d’elles. Elles considèrent que la prise de ce contraceptif a été « la pire erreur de leur vie » (cf. Essure® : la santé des femmes face à l’industrie pharmaceutique).
Les entreprises impliquées auraient eu connaissance de ce risque mais n’en ont pas informé le public. Le Depo-Provera est commercialisé dans l’Union européenne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, Canada et Afrique du sud depuis 2015. Après la publication de l’étude en 2024, les utilisatrices ont enfin été informées du risque encouru, mis à part aux Etats-Unis où Pfizer n’a pas communiqué sur le sujet.
[1] N. Roland, “Use of progestogens and the risk of intracranial meningioma: national case-control study”, BMJ, mars 2024, https://doi.org/10.1136/bmj-2023-078078
Sources : Daily Mail, Ellen Johnston (01/06/2025) ; Futurism, Noor Al-Sibai, (01/06/2025) – Photo : iStock