Planning familial : Enquête sur le supermarché de l’avortement

Publié le 30 Déc, 2015

Banalisation de l’avortement, incitations à avorter et illégalité sont les informations les plus marquantes des trois pages consacrées au Planning familial dans le Valeurs Actuelles de cette semaine.

 

Même si l’un des principaux objectifs du Planning familial est d’« écouter et d’orienter », « sa mission excède largement celle consistant à informer et accompagner les femmes qui s’interrogent sur la poursuite de leur maternité. ». Il participe notamment à l’information sur la contraception, sur la sexualité, sur les maladies sexuellement transmissibles et « accompagne les personnes qui le demandent à l’accouchement anonyme, à la procréation médicalement assistée (PMA) ou encore à l’adoption. »

 

C’est surtout sur sa position vis-à-vis de l’avortement que le Planning familial est interrogé. « Toutes les animatrices défendent l’idée d’un acte non traumatisant, et même sans incidence » ; une jeune militante d’Asnières, dans les Hauts-de-Seine, affirme qu’il n’y a « aucune séquelle, même psychique. » Le Planning familial de Maisons-Alfort va encore plus loin. Face à une jeune femme dans une situation financière délicate, le discours est direct : « Bon, la sage-femme est là. Si on fait une prise de sang maintenant, dès lundi l’avortement par voie médicamenteuse est possible ! » ; face à la question du respect délai de réflexion avant une IVG, qui est encore dans la loi, ce Planning répond : « Oh ! Vous savez, ici, on n’applique pas la période de réflexion de sept jours, on prend des distances avec la loi ! »

 

« Au final, l’avortement est présenté comme anodin et son recours n’est généralement pas interrogé », conclut Valeurs Actuelles.

 

Interrogée dans le même numéro, Evelyne Sullerot, fondatrice de la Maternité Heureuse (qui est devenu en 1960 le Planning familial), reconnait le caractère militant du planning familial : « rapidement, le succès a gagné l’association et certaines personnes, férocement en faveur de l’avortement, ont absolument cherché à mettre sur le même plan avortement et contraception. » C’est pourquoi « en 1967, Marie-Andrée Lagroua et moi-même avons démissionné face à la politisation du Planning familial. »

 

Valeurs Actuelles (31/12/2015)

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