En Belgique, la pilule du lendemain est en vente libre dans les pharmacies ; elle est aussi distribuée dans les centres de planning familial « dans un certain flou juridique », en dehors de la présence d’un médecin ou d’un pharmacien. Au mois de mai, deux propositions de loi visant à régulariser cette situation ont été rejetées en commission parlementaire (cf. Belgique : la distribution de pilule du lendemain par le planning familial en débat). Le ministre de la santé, Maggie de Block, estime que « ce médicament est une bombe hormonale », qui doit faire l’objet d’une délivrance sous contrôle d’un pharmacien ou d’un médecin. Les centres de planning familial estiment pour leur part que « la discrétion n’est pas toujours assurée » dans les pharmacies.
Contre l’avis du ministre, le parlement wallon a adopté le 14 juin une motion demandant au gouvernement régional « de soutenir les centres de planning dans la distribution des contraceptifs d’urgence, et ce, même en l’absence d’un médecin, via une procédure adaptée aux situations d’urgence dans un cadre défini en concertation avec les acteurs du secteur ». Cette motion, adoptée à 48 voix pour, 18 contre et une abstention, enjoint également le gouvernement wallon à faire pression sur le gouvernement fédéral pour modifier les lois actuelles dans ce but.
Belga (14/06/2017)