Libération publie plusieurs courriers de lecteurs à propos de la position officielle de la France sur l’exécution de Saddam Hussein. Alors même qu’elle veut inscrire dans sa Constitution l’abolition de la peine de mort (cf. synthèse de presse du 29/12/06), la France ne s’est pas élevée contre la condamnation à mort de l’ancien dictateur.
Pour un des lecteurs, cette position rejoint celle de Ponce Pilate. "Nous avons bonne conscience, nous avons effacé la peine de mort de notre code pénal, mais nous continuons à mettre à mort", s’insurge-t-il. Il ne suffit donc pas de clamer que nous sommes contre la peine de mort, mais il est aussi nécessaire d’agir afin que l’abolition soit vraiment effective dans notre pays et ailleurs. "Avons-nous aboli pour abolir, par conformisme idéologique, ou parce qu’effectivement nous respectons la vie humaine, toutes les vies humaines, celle de l’innocent comme celle du criminel ?", conclut-t-il.
Libération 01/01/07