Mardi, le procureur général des Pays-Bas a rendu à la Cour Suprême un avis estimant que « l’euthanasie de patients atteints de démence est autorisée s’ils ont soumis une demande valable en ce sens lorsqu’ils étaient lucides ». L’affaire traitée concerne un médecin accusé « d’avoir donné la mort à une patiente de 74 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer sans s’être suffisamment assurée de son consentement ». La patiente, au début de sa maladie, « avait clairement indiqué à ses proches qu’elle ne voulait pas continuer à vivre si elle devait être admise en maison de repos ». Demande qu’elle « n’a pu réitérer sans ambiguïté » alors que la maladie avançait.
En octobre 2018, le tribunal avait acquitté le médecin (cf. Euthanasie sans consentement d’une patiente aux Pays-Bas : le médecin ne sera pas poursuivi), contre l’avis du ministère public. Sans faire appel, les procureurs avaient toutefois décidé de renvoyer l’affaire devant la Cour suprême, «afin d’obtenir “des éclaircissements sur un certain nombre de questions juridiques” ».
Le Vif (17/12/2019)