Au Pays-Bas, des médecins sont actuellement en train de mettre au point des protocoles qui pourraient accroître le nombre d’organes disponibles pour la transplantation. Comment ? En prélevant des organes sur des patients ayant demandé à être euthanasiés. Si la procédure est validée, elle deviendrait obligatoire dans les hôpitaux et pour les médecins de tout le pays.
Pour les chirurgiens spécialisés en matière de transplantation d’organes, des organes sains de patients seraient “gaspillés” quand les patients sont euthanasiés. Gert van Dijk, un expert en éthique médical de la Royal Dutch Medical Association précise qu’”entre 5 et 10% des personnes euthanasiés pourraient être pris en compte pour le don d’organes. […] Ce qui signifierait entre 250 et 500 donneurs potentiels en plus chaque année“.
Les directives qui permettraient de procéder à un don à la suite d’une euthanasie, seraient les suivantes :
- Les procédures d’euthanasie et de don d’organes doivent être distinctes. Seule une personne qui remplit tous les critères pour une euthanasie est admissible au don d’organes ;
- L’idée du don d’organes doit provenir du patient lui-même, pas du médecin ;
- Seul un médecin qui n’est pas impliqué dans le don d’organes peut confirmer l’admissibilité du patient à l’euthanasie ;
- Le médecin qui procèdera à l’euthanasie doit signer une déclaration d’indemnisation de l’hôpital en cas d’éventuelles poursuites judiciaires futures.
Bioedge (Michael Cook) 29/11/2014