Hier, était discutée et votée à l’assemblée générale de l’ONU l’adoption ou non du projet de convention contre le clonage humain (cf. revue de presse du 06/11/03).
La Sixième Commission (Commission juridique) de l’ONU a décidé, à l’issue de débats houleux, de reporter à 2005 l’examen des propositions visant l’élaboration d’une convention internationale contre le clonage d’êtres humains.
L‘ONU a adopté à 80 voix contre 79 (et 15 abstentions) la proposition de la République islamique d’Iran, présentée au nom de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), de reporter l’examen de cette question de 2 ans.
Toutes les délégations veulent interdire le clonage à des fins de reproduction. Concernant le clonage d’embryons pour la recherche et l’expérimentation médicale, beaucoup de pays souhaitaient l’interdire au niveau international tandis que quelques autres proposaient une législation libre, laissée à l’initiative nationale.
L’initiative du Costa Rica, soutenue par les Etats-Unis, le Vatican et une cinquantaine de pays, visait donc à élaborer une convention internationale interdisant totalement le clonage humain, à savoir le clonage d’embryons pour faire naître un enfant (clonage reproductif) et le clonage d’embryons pour la recherche (clonage thérapeutique).
La préposition de la Belgique, soutenue notamment par la France et l’Allemagne, voulait que le clonage humain à des fins de recherche ne soit pas interdit mais soit laissée à l’appréciation de chaque pays.
Ndlr : On peut s’interroger sur le rôle de la France dans ce vote. Pourquoi la France dont le parlement s’apprête au niveau national à interdire le clonage d’embryons à des fins de recherche ne soutient pas au niveau international les pays qui proposent cette solution ? Cette question est d’autant plus brûlante qu’il a manqué une voix pour que le clonage soit interdit dans le monde…
Libération 07/11/03 – Gènéthique