Ouverture du premier débat citoyen organisé par la mission de réflexion sur la fin de vie

Publié le 20 Sep, 2012

Samedi 22 septembre 2012 débutera, à Strasbourg, le premier des huit débats citoyens organisés par la mission de réflexion sur la fin de vie, dont Didier Sicard a été nommé président par François Hollande (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 17 juillet 2012). Celui-ci sera organisé en deux temps : “des ateliers de citoyens le matin, sur des thèmes précis (‘grand vieillissement et sentiment d’inutilité sociale’, [ou encore] ‘diagnostic anténatal morbide’) ; puis un échange l’après-midi avec, certes, des spécialistes, mais à partir des questions des rapporteurs de ces ateliers”.

Pour mener à bien cette mission, le Pr Didier Sicard précise : “J’ai une liberté absolue”. Ainsi, “le président de la mission de réflexion sur la fin de vie dit n’être tenu par aucune directive”. Afin de mener à bien ce premier débat, l’équipe du Pr Didier Sicard est composée de neuf membres dont des médecins, un philosophe, une médiatrice en santé ou encore une juriste. Bien que le Président de la République ait affirmé durant la campagne qu’il autoriserait une “assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité”, et que l’actuelle ministre de la Santé a affirmé qu’ “une personne doit pouvoir demander que soit abrégée une vie qui n’en est plus une pour elle”, le Pr Didier Sicard, “médecin rompu aux dilemmes éthiques (il a présidé le Comité consultatif national d’éthique de 1999 à 2008), affirme que tout reste ouvert et qu’il ne sait pas ‘sur quoi va déboucher le travail de la mission’, espérant avant tout faire émerger les contradictions et les tensions de ce débat difficile”.

La démarche est la suivante : “donner la parole au ‘citoyen lambda’ plutôt qu’aux ‘sachants’ “. L’un des membres de l’équipe de la mission, l’universitaire Valérie Sebag explique : “Nous devons nous-mêmes nous rendre vierges pour mieux entendre les Français, oublier nos prérequis de juriste ou de philosophe.” Par ailleurs, la journaliste précise que le Pr Didier Sicard “a tenu à ouvrir les débats à tous, contrairement aux états-généraux de la bioéthique de juin 2009 qui s’étaient appuyés sur des panels de citoyens formés au préalable. Manière, selon lui, d’éviter tout risque de formatage”. Pour le Pr Didier Sicard : “nous devons être des capteurs des attentes et des angoisses des Français”. Il ajoute être conscient de deux écueils : “que les participants se focalisent sur leur expérience individuelle et que le ‘citoyen lambda’ soit en réalité le représentant de tel ou tel groupe de pression”, précisant que cela ne l’empêche pas d’espérer “une parole insolente, qui bouscule“.

La Croix (Marine Lamoureux) 21/09/12

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