Sophie Marinopoulos réagit à la suppression du délai de réflexion avant une IVG prévue dans la loi santé. Elle est psychologue clinicienne, spécialiste de l’IVG, et dirige un service de Promotion Prévention de la Santé Psychique à Nantes, après avoir exercé 25 ans dans un centre de Planification et d’Education Familiale. « En proposant de supprimer la semaine de réflexion, on veut donner l’impression que l’IVG est un acte banal. »
Or, « choisir de pratiquer une IVG, c’est une décision qui a des répercussions ». Elle explique que ce délai veut « marquer une temporalité psychique dans cette décision ». En supprimant ce délai, on nie « la trace psycho-affective d’une IVG », ce qui est « dangereux », car de ce fait « on est en train de voler aux femmes leur vie psychique. »
Par ailleurs, elle donne son analyse sur cette mesure proposée par le gouvernement: « Après la suppression de la notion de détresse, cette succession de changements législatifs donne l’impression qu’il faudrait parer à d’éventuelles attaques au droit à l’IVG. Comme s’il fallait banaliser complètement cet acte pour s’assurer que personne ne puisse revenir dessus. »
Le Figaro (Agnès Leclair) 08/04/2015