Mercredi 14 septembre les faucheurs d’OGM de Marsat, dans le Puy-de-Dôme, ont été interrogés sur leurs motivations, lors du procès en appel de Riom.
Gilles Lemaire, ancien secrétaire national des Verts, a appelé à la désobéissance civile, justifiant ainsi leur action. « La respiration de la démocratie, c’est la désobéissance civile », affirme-t-il, faisant appel à d’autres luttes, en d’autres temps, telles les manifestations du Larzac dans les années 70, et les actes illégaux de certaines femmes en vue de la légalisation de l’avortement.
Les éleveurs de moutons, quant à eux, ont mis en avant leurs craintes pour la nourriture de leurs animaux, évoquant le scandale de la vache folle et des farines animales.
La société Biogemma réclame aux prévenus près de 6 millions d’euros. A la question de Me François Roux, avocat de la défense sur l’innocuité de ces cultures, Alain Toppan directeur de recherches chez Biogemma assure que « cet essai n’avait pas d’effets secondaires sur l’environnement ».
La justice est de plus en plus sévère pour les faucheurs d’OGM. En 2004 une circulaire de Dominique Perben, gardes des Sceaux de l’époque, appelait à « une réponse judiciaire exemplaire (aux] opérations organisées visant à la destruction de plants ou de récoltes ». En mai 2005 une autre circulaire vise surtout les meneurs « qui devront être prioritairement poursuivis ».
D’autres procès de faucheurs suivront, Clermont-Ferrand aujourd’hui, Toulouse fin septembre, Orléans en octobre.
permanent.nouvelobs.com 15/09/05 – Le Figaro 15/09/05