En octobre dernier, 49 “faucheurs volontaires” qui avaient “neutralisé” des plants de maïs transgénique, appartenant à la société Monsanto, avaient revendiqué leur action devant le tribunal correctionnel d’Orléans par “un état de nécessité” dû à “un danger éminent”.
Les faucheurs avaient été relaxés, mais le parquet et le semencier Monsanto avaient fait appel. Les 15 et 16 mai, la cour a réentendu les anti-OGM, des Verts et des membres de la Confédération paysanne, ainsi que leurs opposants.
L‘avocate générale MArie-Odile Bor a requis des peines plus lourdes qu’en première instance. Le jugement sera rendu le 27 juin.
D‘ici là, le ministre de l’agriculture, Dominique Bussereau s’est engagé à trancher sur la question d’autoriser ou non la campagne 2006 d’essais en champ de plantes transgéniques. S’il délivre les autorisations pour les dossiers de “dissémination” présentées par les semenciers pour 2006, il risque d’être attaqué devant les tribunaux par les anti-OGM. S’il s’abstient, il met un coup d’arrêt au développement des biotechnologies dans l’Hexagone.
Libération (Mourad Guichard) 18/05/06 – Le Monde (Régis Guyotat – Hervé Morin) 18/05/06