Le parlement local de l’Etat de Victoria, en Australie, vient de faire passer un projet de loi pour retirer l’avortement du code criminel, rendant possible sa pratique jusqu’à 24 semaines. Ce projet de loi prévoit aussi la disparition du droit à l’objection de conscience des gynécologues, ce qui provoque des réactions car ce droit est reconnu par la plupart des corps professionnels de la santé, y compris par l’Association médicale australienne et le Royal Australian College of Nursing.
"En cas d’urgence où l’avortement est nécessaire pour préserver la vie de la femme enceinte", les médecins seraient sommés de pratiquer l’avortement sans pouvoir recourir à l’objection de conscience.
Le débat s’anime sur le concept de conscience : d’un côté, ceux qui sont en faveur du projet de loi affirment que l’on ne peut demander à chacun d’agir selon sa conscience car les choix entrent forcément en conflit (la femme qui veut avorter agit selon sa conscience au même titre que le médecin, disent-ils) ; de l’autre, ceux qui protègent le droit à l’objection de conscience, au nom du principe fondateur de la médecine, "primum non nocere" : car ce principe n’est pas respecté si les médecins pratiquent des avortements.
BioEdge 11/09/08