Au Royaume Uni, de nouvelles directives sur l’objection de conscience viennent d’être publiées par la Faculty of sexual and reproductive healthcare (FSRH), laissant libres les médecins et infirmiers stagiaires de refuser l’avortement, mais aussi la contraception d’urgence, en raison de leurs convictions personnelles. Ils doivent cependant garantir que « les besoins des patients soient satisfaits ». « Les patients et les professionnels de santé ne peuvent que bénéficier d’un environnement dans lequel les praticiens sont ouverts à propos de leurs croyances », commentent la direction de la FSRH.
La première version de ces directives date de 1999. Elle reconnaissait le droit aux professionnels de santé de se retirer des procédures d’avortement. Mises à jour en 2014 pour inclure les infirmières, elles ont été jugées discriminatoires à l’égard des étudiants chrétiens, qui restaient obligés de fournir toutes formes de contraception pour obtenir leur diplôme. Des discussions s’en sont suivies abordant la possibilité d’une clause de conscience pour les stérilets et la contraception d’urgence. « Finalement, nous sommes tombés d’accord sur un principe : un patient ne devrait jamais être désavantagé par les opinions de tout professionnel de santé qu’il rencontre », commente la direction. De fait, les directives 2017 stipulent que « tout clinicien souhaitant ne pas prescrire la contraception d’urgence en raison de ses convictions personnelles devrait accepter de le révéler à son service ou à son employeur, afin que d’autres arrangements puissent être pris pour les patients ».
Daily Mail, Alexandra Thompson (7/12/2017); Medical press (7/12/2017)