A Berlin, un pharmacien qui refusait de vendre la pilule du lendemain pour des raisons de conscience a récemment fait l’objet d’une procédure judiciaire engagée par la Chambre des pharmaciens de Berlin. Pour la première fois, un tribunal allemand s’est prononcé sur cette question et a confirmé le droit du plaignant d’agir selon sa conscience concernant la vente de certains produits.
« C’est une décision encourageante de la Cour. Il s’agit d’une déclaration claire que le pharmacien avait le droit d’agir selon sa conscience et qu’il n’a pas négligé son devoir professionnel en le faisant. Le droit à la liberté de conscience doit inclure le droit d’agir en conséquence. Une société libre repose sur le fait que ses citoyens agissent en toute conscience », a déclaré Felix Böllmann, conseiller juridique d’ADF International.
Dans toute l’Europe, la loi protège le personnel médical contre la participation à des procédures qui pourraient violer sa conscience, mais les pharmaciens se trouvent parfois dans une impasse quand il s’agit de la protection de leur droit de conscience.
La chambre des pharmaciens, quant à elle, a jusqu’au 20 janvier pour faire appel de la décision.
Complément du 27/01/2020 :
La Chambre des pharmaciens fait appel de la décision du tribunal.
Pour aller plus loin :
Deux pharmacies américaines poursuivies pour avoir refusé de vendre la pilule du lendemain
Contraception : l’objection de conscience des pharmaciens croates
L’objection de conscience des pharmaciens toujours menacée par l’avortement
ADF international (16/01/2020)
ADF international (24/01/2020)