Nouvelle-Zélande : « Si le projet de loi sur les ‘choix’ de fin de vie avait été adopté il y a quatre ans, je serais morte »

Publié le 25 Avr, 2019

Tétraplégique depuis l’âge de 17 ans, une jeune femme témoigne : « pendant la majeure partie de ma vie, j’ai été pour le suicide assisté ».  Mais à l’heure des débats sur un projet de loi légalisant cette pratique en Nouvelle-Zélande, elle dénonce une société qui ne propose pas d’autre choix aux « plus vulnérables ».

 

Après son accident, elle a plusieurs fois tenté de se suicider, se retrouvant alors dans le coma. Encouragée par les équipes médicales, elle a adhéré en 2015 à un groupe suisse d’ « aide au suicide ». Avant de partir pour ce pays, elle a subi une opération au cou, qui l’a laissée « encore plus paralysée ».  C’est alors qu’elle réalise que son « plus gros problème » était son « état d’esprit » et un « manque de soutien ». Elle témoigne sur les réseaux sociaux, reçoit de nombreux témoignages en retour et reconsidère sa position sur le suicide assisté : « Notre système de santé actuel ne fournit pas le soutien nécessaire pour aider les gens à vivre, ni même ne reconnait qu’il pourrait y avoir un autre moyen ». Dans un pays au taux de suicide élevé, elle a choisi de s’exprimer pour tous ceux « qui pensent et ressentent ce que j’ai ressenti, sans savoir que la vie peut changer, avec du soutien, avec les bonnes capacités d’adaptation et les bons médicaments ». Si le projet de loi actuellement débattu avait été adopté il y a quatre ans, « je serais morte », affirme-t-elle. Elle regrette que la majorité des personnes directement touchées par ce projet de loi, « des gens comme moi », « ne disposent pas d’une tribune pour exprimer leurs préoccupations ».

 

Pour aller plus loin :

Stuff NZ, Claire Freeman (25/04/2019)

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