Ce jeudi 25 avril, le Comité consultatif national d’éthique a rendu publique son avis n°120 intitulé: “Questions éthiques associées au développement des tests génétiques foetaux sur sang maternel“.
Dans cet avis, le CCNE se déclare favorable à l’introduction progressive du nouveau test foetal “ultra-précoce” capable de dépister les trisomies 21, 13 et 18, par prélèvement de cellules foetales circulant dans le sang maternel. Il estime qu’il constitue “un progrès du point de vue éthique“. Ce qui scandalise la Fondation Jérôme Lejeune, premier financeur de la trisomie 21 en France. Dans un communiqué, elle “dénonce l’absence de réflexion générale et de remise en question du dépistage systématique ‘qui conduit, pour raison médicale, à l’éradication de la quasi-totalité d’une population’ “: plus de 90% des enfants trisomiques sont aujourd’hui éradiqués avant leur naissance. Cette réalité exigeait, selon elle, un autre niveau d’analyse que le fait de poser “comme unique barrière [à la commercialisation de ces tests] la question de la performance technique et celle du coût” ou encore de “valoriser la vie d’un enfant sain (épargné grâce au test non invasif) plus que celle d’un enfant trisomique (inévitablement éliminé)“.
Et c’est précisément ce qu’avait mentionné le Pr Didier Sicard en 2007, alors président de ce même Comité: “la vérité centrale (…) de l’activité de dépistage prénatale vise à la suppression et non au traitement: ainsi ce dépistage renvoie à une perspective terrifiante: celle de l’éradication“.
AFP 24/04/2013 – Le Monde (Sandrine Cabut) 25/04/2013 – sante.lefigaro.fr (Delphine Chayet) 25/04/2013