A l’occasion d’un entretien lors d’un événement à Las Vegas diffusé sur X, Elon Musk a annoncé l’implantation d’une troisième personne avec le dispositif Neuralink. « Tous fonctionnent bien », assure l’entrepreneur, sans fournir de détails sur le dernier patient (cf. Neuralink : encore des annonces, toujours pas de publications scientifiques).
Depuis la première implantation il y a un an environ (cf. Un premier implant Neuralink chez l’homme, le « spectre d’un nouvel esclavage » ?), la société a amélioré ses systèmes en augmentant le nombre d’électrodes, la bande passante et la durée de vie de la batterie. Elon Musk a indiqué que Neuralink espérait déployer ces dispositifs expérimentaux chez 20 à 30 personnes supplémentaires cette année.
De nombreuses entreprises et équipes de recherche travaillent sur des projets similaires. Selon la base de données américaine [1], « plus de 45 essais cliniques » sont en cours.
D’après Rajesh Rao, co-directeur du Centre de Neurotechnologies de l’Université de Washington, Neuralink présente deux spécificités : le fait d’avoir utilisé un robot pour implanter des électrodes flexibles dans un cerveau humain et le nombre de neurones pour lesquels le système peut enregistrer les données, par rapport aux autres interfaces cerveau-ordinateur. Toutefois, d’autres entreprises sont plus avancées : Synchron, Blackrock Neurotech ou encore Onward Medical mènent déjà des essais sur des personnes « en utilisant des méthodes moins invasives ou plus polyvalentes » qui combinent l’enregistrement des signaux neuronaux à la stimulation (cf. Transhumanisme : Synchron intègre l’intelligence artificielle dans son interface cerveau-ordinateur ; Neuralink en retard sur la concurrence ? Des essais chez l’homme autorisés au Canada).
[1] https://clinicaltrials.gov/search?cond=brain%20computer%20interface&aggFilters=status:not%20rec%20act&viewType=Table
Source : Medical Xpress, Laura Ungar (13/01/2025)