Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies affirme dans un document officiel que l’avortement en raison d’un handicap chez le fœtus est contraire à la Convention relative aux droits des personnes handicapées[1]. Dans ce même document, le comité explique « que ce type d’avortement est souvent basé sur des diagnostics erronés » qui « même s’ils ne sont pas faux » entretiennent « le préjugé selon lequel le handicap serait incompatible avec une vie heureuse ». Cette déclaration « est d’une grande importance » et prend également position « contre un prétendu ‘droit à l’euthanasie’ » qui « perpétue les idées reçues selon lesquelles les personnes gravement handicapées souffrent et seraient plus heureuses mortes ».
Cette déclaration intervient alors que le comité des droits de l’homme a pour sa part « entrepris de réinterpréter le ‘droit à la vie’ comme comprenant un droit à l’avortement ‘tout particulièrement lorsque (…) le fœtus présente des malformations mortelles ». Le Comité des droits des personnes handicapées « demande le retrait de cette affirmation ». Le European Centre for Law and Justice rappelle qu’en 1947 également, « les rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme durent s’opposer à la tentative visant à permettre la ‘prévention de la naissance d’enfants handicapés mentalement’ et d’enfants ‘nés de parents souffrant de maladie mentale ».
[1] Art. 4, 5 et 8.
European Centre for Law and Justice, Gregor Puppinck (23/10/2017)