A Nairobi, à l’occasion d’une conférence coorganisée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA)[1], le Kenya et le Danemark, plusieurs ONG et pays dont la France, se sont engagés à verser au moins 10 milliards de dollars sur les dix prochaines années pour les « droits reproductifs des femmes ». « Parmi ces pays, la Norvège a promis 1,2 milliard de dollars, le Royaume-Uni 546 millions, l’Allemagne 22 millions et le Danemark 15 millions. La Commission européenne s’est engagée pour 31 millions de dollars. Ces chiffres étaient encore susceptibles d’évoluer. La France a fait savoir que sa contribution n’était pas encore totalement définie. Plus tôt dans la semaine, des ONG et des entreprises s’étaient de leur côté engagées à financer 8 milliards de dollars, l’ONG World Vision représentant à elle seule 7 milliards. » D’après une étude de l’UNFPA, les besoins seraient à hauteur de 222 milliards de dollars. Les principaux objectifs énoncés sont :« éradiquer la mortalité maternelle, mettre fin à la violence basée sur le genre et répondre aux besoins de planning familial (accès à la contraception, notamment) ».
« Dans une tribune publiée mardi dans le journal kényan Daily Nation, l’ambassadeur américain au Kenya, Kyle McCarter, avait déploré le manque de “diversité d’opinion” au sein de la conférence. “Bien que nous apprécions le désir du Kenya d’accueillir la conférence de cette semaine (…), la réalité est que les groupes proavortement l’utilisent comme un moyen pour faire avancer leur agenda ». En 2017, l’administration Trump avait décidé « de ne plus financer le FNUAP, justifiant cette décision par le fait que l’organisation “soutient ou participe à la gestion d’un programme d’avortement coercitif et de stérilisation involontaire” ».
AFP (14/11/2019)