Moustiques OGM : une nouvelle stratégie contre le paludisme

Publié le 23 Sep, 2022

Pour lutter contre le paludisme, des scientifiques de l’Imperial College de Londres ont conçu des moustiques génétiquement modifiés. Leurs travaux sont publiés dans la revue Science Advances du 21 septembre [1].

Les parasites du paludisme se développent durant 10 à 12 jours dans l’intestin du moustique, avant d’atteindre ses glandes salivaires et d’être transmis par piqûre à l’homme. Or, les moustiques Anophales gambiae, principaux porteurs du paludisme en Afrique, ne vivent généralement que 10 jours. L’objectif des chercheurs était donc de retarder le développement du parasite pour bloquer son cycle de transmission.

Une première équipe, dirigée par George Christophides, a introduit une modification génétique chez ces moustiques pour que leurs cellules intestinales sécrètent deux types de protéines qui retarderaient le développement du parasite. En laboratoire, la technique a considérablement réduit la propagation du parasite. Elle n’a pas été testée en conditions réelles mais des chercheur de l’Institute for disease modeling de la Fondation Bill et Melinda Gates ont travaillé à une modélisation publiée dans la même étude.

Enfin, l’équipe de Georges Christophides a conçu sa modification génétique pour qu’elle puisse être couplée avec le forçage génétique, dans le but de transmettre la modification antiparasitaire dans les populations de moustiques naturelles (cf. Forçage génétique : 16 associations appellent à son interdiction).

Un partenariat a été mis en place avec la Tanzanie pour y mener des essais en conditions réelles.

[1] Nikolai Windbuchler et George K. Christophides, Gene drive mosquitoes can aid malaria elimination by retarding Plasmodium sporogonic development (2022). DOI: 10.1126/sciadv.abo1733

Source : New Scientist, Michael Le Page (21/09/2022); Phys.org, Imperial College de Londres (21/09/2022)

 

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Interface cerveau-machine : un homme atteint de la maladie de Charcot parvient à « parler »
/ Transhumanisme

Interface cerveau-machine : un homme atteint de la maladie de Charcot parvient à « parler »

Des scientifiques ont mis au point une interface cerveau-machine qui « traduit les signaux cérébraux en paroles avec une précision ...
Une adolescente qui voulait être euthanasiée traitée par neuromodulation
/ Fin de vie

Une adolescente qui voulait être euthanasiée traitée par neuromodulation

« C'est comme si on lui avait lancé une bouée de sauvetage », témoigne sa maman. « Reste à savoir si le traitement ...
blood-1813410_960_720_pixabay

Des cellules iPS humaines différenciées en cellules souches hématopoïétiques

Ces travaux ouvrent la voie à des traitements personnalisés, par exemple pour les enfants atteints de leucémie ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres