Dans son rapport 2009 "sur la situation des enfants dans le monde" , rendu public le 15 janvier, l’Unicef dénonce le fossé entre pays riches et pays en voie de développement dans le domaine de la santé maternelle et néonatale. Chaque année, dans le monde, plus d’un demi-million de femmes meurent à la suite d’une grossesse ou d’un accouchement difficile. Cette mortalité maternelle s’accompagne généralement d’une forte mortalité des nourrissons : on estime à près de 4 millions le nombre de bébés qui meurent dans les 28 jours suivant leur naissance.
Or, selon les Nations-unies, plus de 99% de ces décès surviennent dans des pays en voie de développement. "Pour une femme des pays les moins avancés, le risque moyen, sur la vie entière, de mourir de complications liées à la grossesse et à l’accouchement est 300 fois plus élevé que pour une femme vivant dans un pays industrialisé."
L‘Unicef note par ailleurs que "les études révèlent que 80% des décès maternels pourraient être évités si les femmes avaient accès à des services essentiels de maternité et à des soins de santé de base". Selon le rapport, 25% des femmes qui meurent en couches succombent à des hémorragies, 15% à des infections, 13% à des complications liées à un avortement, 12% à une crise d’éclampsie. Afin d’améliorer l’efficacité des politiques de santé mises en place (amélioration des conditions d’hygiène et de la nutrition, accès aux soins prénataux et postnataux…), l’Unicef promeut les "droits des femmes" comme l’accès à l’éducation, la lutte contre les violences sexuelles, les mariages arrangées et les grossesses précoces et le développement de la planification familiale…
Le Monde (Anne Chemin) 16/01/09 – Le Figaro 16/01/09 – La Croix (Nathalie Lacube) 16/01/09 – La Vie 22/01/09
