La sociologue Dominique Mehl dépeint dans son livre Maternités solo, le portrait de plusieurs femmes ayant fait le choix d’avoir « seules » des enfants, par l’adoption ou après avoir fait appel aux techniques de fécondation, par la procréation médicale assistée.
Selon les chiffres de l’Insee[1], les maternités solo sont de plus en plus nombreuses, même si elles ne représentent encore que 1,6% des cas de maternité.
Dominique Mehl explique que généralement, les femmes font le choix de la monoparentalité après une vie en commun tumultueuse ou après plusieurs échecs de vie conjugale, même si, paradoxalement, la culpabilité d’élever un enfant sans père demeure.
En effet, ces femmes qui choisissent la monoparentalité espèrent en général « donner » un jour un père à leur enfant. « Au modèle “D’abord le couple, ensuite l’enfant”, elles substituent le déroulé “D’abord l’enfant et peut-être ensuite le conjoint », écrit Dominique Mehl.
[1] INSEE, « Couples et familles », 2015.
Slate (Monique Dagnaud), 06/10/2016.