La revue scientifique Public Library of Science Biology d’août publie les travaux d’une équipe américano-coréenne sur des souris « marathoniennes » génétiquement modifiées.
Chez certaines souris, les chercheurs ont modifié l’expression d’un gène codant pour une protéine (PPAR-delta) impliquée dans la mobilisation des graisses par l’organisme. Ils ont constaté que ces souris avaient alors davantage de fibres musculaires à contraction lente – celles qui sont nécessaires à l’endurance. A fatigue égale, ces souris courent plus longtemps (67 % d’augmentation par rapport aux souris normales) et plus loin (+ 92%).
Soumises à un même régime riche en graisse, ces souris ont grossi trois fois moins que les souris normales. Plusieurs études avaient déjà démontré que les fibres musculaires endurantes protègent de l’obésité.
Des laboratoires pharmaceutiques ont déjà mis sur le marché des médicaments agissant sur les PPAR. Certains chercheurs s’inquiètent du détournement possible de ces substances pour les athlètes d’endurance. Les acteurs de la lutte antidopage plaident d’ailleurs pour la généralisation des biopsies musculaires, en plus des tests sanguins, sur les athlètes.
Lire en ligne l’article Regulation of Muscle Fiber Type and Running Endurance by PPARδ |
Libération (Lise Barneoud) 28/08/04 – Le Figaro (Jean-Michel Bader) 25/08/04 – Sciencesetavenir.com 24/08/04 – Le quotidien du médecin 01/09/04