Mission parlementaire sur la fin de vie : le président du CCNE auditionné

Publié le 6 Nov, 2014

Dans le cadre de la mission parlementaire sur la fin de vie, les députés Jean Leonetti et Alain Claeys poursuivent leurs auditions (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 30 octobre 2014). Ce mercredi 6 novembre, c’était au tour du président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), Jean-Claude Amiesen, d’être entendu. 

 

Ces derniers mois, il est apparu que deux types de directives anticipées pourraient être rédigées : “l’une générale, dont le médecin tiendrait compte comme d’un ‘souhait’, l’autre précise, lors de l’annonce d’une maladie grave, que le médecin aurait l’obligation d’appliquer“, précise le quotidien La Croix. 

J-C Ameisen plaide davantage pour une unique directive avec deux types de dispositions : Les générales d’une part, “signées par une personne en bonne santé“. Elles “concerneraient essentiellement l’hypothèse d’un accident laissant la victime cérébro-lésée“. D’autres plus précises, indiquant les traitements que la personne refuserait en fin de vie mais également “les états de santé et de conscience dans lesquels la personne refuse d’être maintenue“. 

 

Pour J-C Ameisen et J. Leonetti, ce document pourrait être rédigé avec le médecin ou au moins visé par lui. Mais A. Claeys “craint que cette signature médicale obligatoire ne mette le patient dans une position de soumission au médecin.” 

Si ces directives “s’imposaient au corps médical“, “leur application ne serait néanmoins pas automatique“, par exemple “si le médecin estime que le patient n’est pas en fin de vie“, précise le quotidien La Croix, ou encore en cas d’urgence vitale, une hypothèse au cours de laquelle le médecin réanimateur peut ne pas avoir le temps de consulter les directives. 

 

J-C Ameisen a précisé qu’ “en fin de vie, beaucoup veulent dormir, certains demandent, en plus, que ce soit bref, ce sont deux demandes distinctes“. La sédation longue et continue, que le rapport du CCNE qualifiait de consensuelle comporte un risque, celui d’accélérer la mort, et le quotidien interroge: “La loi devra-t-elle assumer ou non ce risque ? “.“Pourra-t-on qualifier la procédure d’arrêt des traitements accompagnée de sédation terminale d’ ‘aide à mourir‘ “?

La-croix.com (Flore Thomasset) 06/11/2014

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