Interrogé par le Figaro, l’archevêque de Rennes, Mgr d’Ornellas, président du groupe de travail des évêques sur la bioéthique, exprimait son point de vue sur les échanges qui ont déjà eu lieu sur la fin de vie, et l’enjeu d’une nouvelle loi.
Pas de doute, l’euthanasie est une “violence médicale” et est “toujours une mauvaise réponse à des détresses rencontrées”. Mgr d’Ornellas s’exprime au nom de beaucoup, pour demander à Manuel Valls une prise de position aussi claire que celle du gouvernement sur la GPA.
Ce qu’il redoute ? “Une méprise sur l’art médical et sa déontologie”. Il n’est pas souhaitable que le jugement du médecin soit remplacé par un “droit qui systématise une prescription médicale”. En fin de vie, le “cas par cas” doit rester la règle. Par ailleurs, il ne souhaite pas que la sédation terminale “coupe l’herbe sous le pied” au développement de la “culture palliative”. Enfin, la volonté humaine étant soumise à des variations, il met en garde contre l’idéalisation des directives anticipées : “Évitons donc le risque d’une nouvelle injustice en enfermant le patient dans une formulation ancienne de sa volonté !”
Le Figaro (Jean-Marie Guénois) 29/01/2015