Mgr Di Falco, évêque de Gap, a publié une analyse des questions éthiques concernant l’AFM (www.diocesedegap.com).
"Vouloir soutenir la recherche scientifique qui vise à soigner les maladies incurables est une action digne d’encouragements", mais cela ne suffit pas. Il cite les propos de Benoit XVI en septembre 2006 : "les personnes qui fournissent les moyens financiers et qui encouragent les structures d’études nécessaires participent elles aussi au mérite de ce progrès sur la voie de la civilisation. L’Eglise s’oppose aux formes de recherche qui prévoient la suppression programmée d’êtres humains déjà existant, même s’ils ne sont pas encore nés. Dans ce cas, la recherche, quels que soient les résultats d’utilité thérapeutique, ne se place pas véritablement au service de l’humanité".
Il s’étonne qu’on ne parle pas des alternatives à la recherche sur les cellules souches embryonnaires. En effet, la recherche sur les cellules souches adultes a déjà donné des résultats thérapeutiques, notamment pour la myopathie. "Ainsi des cellules souches adultes ont permis de restaurer la fonction musculaire chez des animaux atteints de myopathie : résultat très encourageant qui prouve qu’il est possible de guérir sans détruire des embryons humains. L’utilisation de ces cellules ne posent pas de problème éthique." Il cite notamment les cellules souches du cordon ombilical.
Concernant les recherches du Téléthon et du Généthon sur les cellules souches embryonnaires, il déclare : "les chrétiens, de même que tous les hommes de bonne volonté, sont appelés, en vertu d’un grave devoir de conscience, à ne pas apporter leur collaboration formelle aux pratiques qui, bien qu’admises par la législation civile, sont en opposition avec la Loi de Dieu " (Jean-Paul II, Evangelium Vitae, 74).
Enfin, il conclue : "L’Eglise appelle au respect de l’homme. Il ne s’agit pas de l’homme abstrait mais réel, concret, historique (…). Est ce que l’homme, tout homme et chaque homme, est le bien le plus précieux de l’humanité qui mérite un respect quasi-sacré y compris sous la forme d’un amas de quelques cellules souches embryonnaires ?". C’est un débat essentiel au cœur de notre conception de l’homme.
zenit.org 1/12/06