Au Mexique, le Congrès de Puebla a approuvé la dépénalisation de l’avortement jusqu’à 12 semaines de grossesse. Cet Etat devient ainsi le 14e Etat mexicain à « adapter sa Constitution locale » à une décision de la Cour suprême. En effet, elle avait déclaré inconstitutionnelle la criminalisation de cette pratique (cf. La Cour suprême du Mexique dépénalise l’avortement).
Le vote des députés, par 29 voix contre 7, a validé une réforme du Code pénal qui supprime toute sanction pour les avortements pratiqués dans les délais autorisés. Toutefois, les personnes qui contribueraient à interrompre une grossesse au-delà de 12 semaines encourent une peine allant d’un à trois ans de prison.
Dimanche, l’archevêque de Puebla, Víctor Sanchez Espinosa, a regretté le vote du Congrès. L’avortement « élimine à chaque fois une vie pleinement humaine, ce qui viole le droit fondamental à la vie », a-t-il déclaré.
En 2007, la ville de Mexico est devenue le premier des 32 Etats du Mexique à dépénaliser l’avortement jusqu’à 12 semaines de grossesse, créant un précédent dans la législation mexicaine (cf. Mexico légalise l’avortement). Depuis l’Etat de Coahuila, de Basse Californie, de Basse Californie du Sud, de Colima, d’Hidalgo, d’Oaxaca, de Veracruz, de Quintana Roo, de Guerrero, d’Aguascalientes, de Sinaloa et de Jalisco ont dépénalisé la pratique dans les mêmes conditions.
Complément du 21/11/2024 : Le 20 novembre, le Congrès de l’Etat de Zacatecas a approuvé la dépénalisation de l’avortement jusqu’à 12 semaines de grossesse. Cette décision a été prise par 21 voix pour et six contre. L’Etat de Michoacán avait fait de même au mois d’octobre dernier.
Sources : El País, Paola Alín (16/07/2024) ; AFP (16/07/2024) ; Infobae, Ale Huitron (21/11/2024) ; Gobierno de Michoacán (10/10/2024)