Au Mexique, le Parlement de Guanajuato, un Etat du centre du pays, a rejeté le 5 juin la dépénalisation de l’avortement, par 19 voix contre 17.
Ce vote s’oppose à la décision de la Cour suprême de 2021, qui a considéré inconstitutionnelles les lois criminalisant l’avortement, en vigueur dans les codes pénaux de plusieurs Etats du Mexique (cf. Mexique : une seconde décision de la Cour suprême dépénalise l’avortement dans l’Etat de Sinaloa). Certains Etats ont volontairement mis leur législation en conformité avec cette décision, d’autres, comme le Nayarit, le Yucatán et le Chiapas, l’ont fait en application d’une décision de justice.
Après un vote de 18 députés contre 18 la semaine dernière, les discussions avaient été reportées et l’ONU a cru bon de demander au Congrès de se conformer à la décision de la Cour suprême. Le changement de vote d’un membre du congrès a abouti au résultat inverse. « Aujourd’hui, je veux le dire clairement : aujourd’hui, j’ai changé d’avis », a déclaré Luz Itzel Mendo, se désolidarisant de son groupe, el Partido Verde.
Un recours est déjà initié devant la Cour suprême de justice de la nation (SCJN) qui, comme dans le cas des Etats de Coahuila ou de Chihuahua, pourrait obliger le Congrès de Guanajuato à dépénaliser l’avortement.
Sources : El País, Beatriz Guillén (05/06/2025) ; AFP (05/06/2025) – Photo : iStock