Le 9 avril, le Congrès de l’Etat du Yucatan a approuvé la dépénalisation de l’avortement jusqu’à la 12e semaine de grossesse. Le code pénal local a ainsi été modifié [1], conformément à un arrêt rendu par la première chambre de la Cour suprême de justice de la nation (SCJN) en 2023. La Constitution de l’Etat continue toutefois à protéger la vie à partir du moment de la fécondation.
En effet, la Constitution du Yucatan « reconnaît, protège et garantit le droit à la vie de tout être humain, en déclarant expressément qu’à partir du moment de la fécondation, il ou elle entre sous la protection de la loi et est considéré(e) comme né(e) pour tous les effets juridiques correspondants ».
Les législateurs ont tenté d’amender la Constitution, mais la proposition n’a pas été approuvée à la majorité qualifiée.
Le Yucatan est devenu le 22e Etat mexicain à disposer d’une législation autorisant les avortements.
[1] Les peines de prison pour avortement forcé sont passées de 3 à 8 ans à 5 à 10 ans. Dans le cas d’avortement forcé avec violence, la coupable encourt de 9 à 15 ans de prison contre 6 à 9 ans auparavant.
Source : ACI Prensa, Diego López Colín (10/04/2025) – Photo : iStock