Dans le Massachusetts, des législateurs ont proposé de réduire la peine des prisonniers qui feraient don de leurs organes.
« Le programme de don de moelle osseuse et d’organes permettra aux personnes incarcérées éligibles de bénéficier d’une réduction d’au moins 60 jours et d’au plus 365 jours de la durée de leur peine (…) à condition que la personne incarcérée ait fait don de moelle osseuse ou d’organe(s) » indique la proposition de loi HD.3822.
Le texte a été déposé par quatre démocrates de la Chambre des représentants de l’Etat. L’un d’eux, Judith Garcia, a expliqué sur Twitter que « près de 5 000 résidents du Massachusetts sont actuellement en attente d’une transplantation d’organe ». Selon elle, la proposition de loi « rétablirait l’autonomie corporelle des personnes incarcérées en leur donnant la possibilité de donner des organes et de la moelle osseuse ».
Le texte a suscité de vives réactions : lier le don d’organes à une réduction de peine « signifie que nous considérons désormais le prélèvement d’organes comme une sanction acceptable » au sein de notre système judiciaire, « au même titre qu’une peine de prison ou que les amendes que certaines personnes sont en mesure de payer au lieu de la peine de prison », a commenté un opposant à la proposition.
Source : BioEdge, Michael Cook (31/01/2023) – Photo : iStock