Ce lundi 16 mars, la bibliothèque nationale de Rabat accueillait, dans le cadre du débat national sur l’avortement lancé par Houssain Louardi, ministre de la Santé, (cf. synthèse de presse du 13 mars 2015), un débat sur l’avortement organisé par l’Association Marocaine de Lutte contre l’Avortement Clandestin (AMLAC).
Pour Fatima Maghnaoui, représentante du collectif national Droit à la Santé, le débat a pour objectif de « lever les tabous ». 800 avortements ont lieu chaque jour au Maroc dans des conditions précaires, et parfois mortelles pour la mère. L’avortement clandestin médicalisé coute cher (entre 140 et 936 euros) et une grande partie des femmes se tournent vers les « faiseuses d’anges ».
Les représentants politiques ont tous pris la parole. Parallèlement, le roi Mohammed VI a reçu le ministre de la Justice et des Libertés, le ministre des Habous et des affaires islamiques, et le président du Conseil National des droits de l’Homme, il leur a donné un mois pour faire des propositions « dans le cadre du respect des principes de la religion musulmane et de l’effort d’interprétation requis » et en « prenant en compte l’évolution de la société marocaine et ses aspirations ».
Selon un sondage publié fin 2014 par l’hebdomadaire TelQuel, 82% des Marocains se disent opposés à l’avortement.
Le Monde ( Soraya El Kahlaoui), 17/03/2015, Panorapost, 16/03/2015, Dépêche AFP 18/03/2015