Au Maroc,"un nombre considérable de femmes […] continue de se faire avorter dans la clandestinité [puisque] cette pratique [y] est illégale."
Il s’agit souvent de femmes "mineures, de petites conditions et peu éduquées". Mais l’avortement clandestin "est [également] lié à d’autres problèmes qui touchent les femmes : viols […], mariages forcés, travail domestique des mineures." Le docteur Chafik Chraibi, gynécologue de renom, précise : " on estime à 600 le nombre d’avortements quotidiens pratiqués par les médecins, et quelque 200 les avortements non médicaux." En termes de conséquences, "une douzaine de médecins sont actuellement en prison" pour avoir pratiqué l’avortement clandestin, et "17 000 enfants [sont abandonnés chaque année] […], souvent handicapés physiques."
C’est dans ce contexte que doit se tenir mardi à Rabat "un congrès national […] sous l’égide de l’Association marocaine de la lutte contre l’avortement clandestin (AMLAC), présidée par le professeur Chafik Chraibi", qui se dit favorable à un encadrement législatif de l’avortement. Ce congrès se déroulera "en présence du ministre de la santé El Hossein el Ouardi et de parlementaires."
AFP 9/06/12