Le professeur Massimo Caputo, du Bristol Heart Institute, a « probablement sauvé la vie » d’un bébé en lui injectant des cellules souches de placenta pour corriger sa malformation cardiaque.
Finley Pantry, âgé aujourd’hui de deux ans, est né avec une malformation cardiaque congénitale : les principales artères de son cœur étaient dans le « mauvais sens ». Malgré une opération cardiaque au Bristol Royal Hospital for Children, sa santé s’est détériorée. Une nouvelle procédure est alors testée. Elle consiste à injecter directement dans le cœur de l’enfant des cellules souches issues d’une banque de placenta. Ces cellules allogéniques, cultivées par des scientifiques du Royal Free Hospital de Londres, ont été injectées par millions dans le muscle cardiaque. Elles ont été agencées sous forme d’ « échafaudage » grâce à une bio-imprimante. L’objectif étant de « réparer les anomalies des valves dans les vaisseaux sanguins et les trous entre les deux principales chambres de pompage du cœur ».
Ce nouvel essai de « pansements » de cellules souches, s’il est concluant, permettra aux nombreux patients souffrant de malformations cardiaques de subir moins d’opérations. Pour le moment, les matériaux utilisés n’étant pas « complétement biologiques », ils ne peuvent grandir avec l’enfant et nécessitent des opérations répétées. Ils peuvent aussi être rejetés et entraîner des complications. Chaque jour environ 13 bébés reçoivent le diagnostic d’une malformation congénitale cardiaque au Royaume-Uni.
Le NHS espère également réaliser des économies grâce à cette nouvelle thérapie : environ 30.000 £ pour chaque opération évitée.
Source : BBC, Matthew Hill (20/12/2022)