D’après la revue Science, dans un article intitulé "Fetal cells again ?", un groupe de chercheurs européens et américains négocieraient actuellement auprès de l’Union européenne l’obtention d’un très important financement pour relancer les essais de thérapie cellulaire pour la maladie de Parkinson, par injection de neurones prélevés sur des foetus de 6 à 9 semaines.
Le commentaire de Science s’étonne de cette nouvelle dans la mesure où il avait été montré dans les années 1990 que cette technique induisait des effets secondaires néfastes pour les sujets traités : mouvements incontrôlés, dyskinésie, etc. Un article de Newsweek, daté du 15 octobre 2008, faisait état des mêmes conclusions.
Pour C.Warren Olanow, un neurologue de la Mount Sinai School of Medicine of New York, qui conduisit les recherches dans les années 1990, "c’est un retour en arrière".
Même la fondation Michael J. Fox, qui fut un ardent avocat de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, récuse aujourd’hui cette technique, lui préférant les traitements à base de nouvelles molécules.
Notons que la revue Science Translationnal Medicine rapportait la semaine dernière les résultats positifs d’une étude de trithérapie génique menée sur des macaques parkinsoniens. Ceux-ci ont réussi à retrouver 80% de leur motricité grâce à l’implantation dans leur cerveau de trois gènes capables de produire de la dopamine (cf. Synthèse de presse du 15/10/09).
Si les financements sont accordés, les premiers essais pourraient avoir lieu en 2012.
20/10/09 – Science 16/10/09 – Le Blog d’Albert Barrois 17/10/09