A Madagascar, l’avortement est interdit, sans exception. Le Code pénal punit toute personne qui participerait à un avortement, d’une peine d’un à cinq ans de prison et d’une amende de 80 à 2500€. « Le fait d’appartenir au corps médical est une circonstance aggravante ». Les femmes ayant recours à l’avortement « sont passibles de six mois à deux ans de prison ».
Une proposition de loi déposée en octobre dernier sur « l’interruption thérapeutique de grossesse » devait être examinée par l’Assemblée nationale cette semaine. Elle a été retirée de l’ordre du jour par l’exécutif, « qui souhaite l’examiner en Conseil de gouvernement pour faire des observations ». « Hautement controversé », le texte a déjà été repoussé. Il autoriserait l’avortement dans un certain nombre de cas précis : maladies rénales graves, cancers, troubles psychiatriques sévères de la mère ; ou encore malformation « grave » du fœtus. L’avis de deux médecins serait nécessaire, ainsi que l’autorisation du tuteur légal pour les mineures.
Sources : France info, Bruno Minas (18/05/2022) ; RFI, Laure Verneau (18/05/2022) ; Le Monde, Laurence Caramel (12/05/2022)