Dans un communiqué du 24 janvier, le ministère de l’Egalité espagnol indique avoir transmis, par l’intermédiaire de l’Institut des femmes, un rapport au bureau du procureur de l’Etat (cf. Espagne : de futures mesures contre la GPA ?). Il fait mention de 334 plaintes reçues par l’Observatoire de l’image de la femme (OIM), entre le 29 novembre et le 31 décembre 2024, en raison de la « promotion commerciale » de la gestation par autrui (GPA) sur des sites internet ou des réseaux sociaux. Avec ce rapport, « le ministère public peut, au nom de l’Institut de la femme, engager les actions judiciaires appropriées », précise le communiqué.
Huit agences « basées en Espagne » ont été identifiées. Le ministère dénonce « les différents moyens de communication utilisés par ces entreprises pour attirer des clients potentiels », notamment des interviews dans des blogs « qui dissimulent la violence que cette pratique entraîne pour la santé des femmes », et « l’idéalisation des soi-disant « mères porteuses » ».
« Louer l’utérus d’une femme est une pratique odieuse dans toute société qui comprend que les droits des femmes sont aussi des droits de l’homme. Le corps des femmes ne s’achète ni ne se loue », s’insurge la directrice de l’Institut des femmes, Cristina Hernández. « Les euphémismes linguistiques ne suffisent pas à cacher une situation de violence et d’exploitation reproductive des femmes en raison de leur situation de vulnérabilité », dénonce-t-elle.