Les lois de bioéthique votées en janvier dernier par l’Assemblée nationale risquent de ne pas être discutées au Sénat avant la fin de l’année, écrit Jean-Yves Nau dans Le Monde.
Face à ce retard, certaines équipes françaises, dont celles des Prs Peschansky, Frydman et Hatzfeld, ont exprimé leur mécontentement au ministre de la santé, Philippe Douste-Blazy. Elles se disent pénalisées parce que la recherche sur les cellules souches embryonnaires demeure interdite en France et qu’elles ne peuvent donc bénéficier du financement européen en ce domaine.
NDLR : Le 6ème Programme Cadre de la Recherche a été voté en 2002 mais le volet concernant le financement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires est toujours en discussion. En effet, le 19 novembre dernier, le Parlement Européen a voté le financement par le budget communautaire de la recherche sur les embryons dans le cadre du 6ème Programme cadre de Recherche européen. Ces recherches peuvent être financées seulement si elles sont légalement autorisées dans l’État membre où elles seront menées. Mais les ministres européens de la recherche, n’ayant pas trouvé d’accord, n’ont pas pris de décision finale. La Commission juridique a déposé des amendements visant à ce que les projets de recherche nécessitant l’utilisation ou le prélèvement de cellules souches embryonnaires ne bénéficient d’aucun financement communautaire.
Le Monde (Jean-Yves Nau) 22/05/04 – L’Express (Estelle Saget) 31/05/04