“J’incite le Premier Ministre, quand ils débattront du projet de loi vendredi, à comprendre comment cette loi sur le suicide assisté pourrait porter atteinte aux personnes les plus vulnérables”.
L’ancienne athlète britannique Tanni Grey-Thompson, qui a remporté près de onze médailles aux différents jeux paralympiques d’athlétisme, est à la fois la « première superstar britannique du handisport » et aussi Membre de la Chambre des Lords. Elle exprime ses doutes quant au projet de loi sur l’aide médicale à mourir qui sera débattu vendredi au Royaume-Uni (cf. Gènéthique du 07/09/2015).
En effet, habituée aux remarques sur son handicap, elle craint que l’adoption d’une telle loi n’encourage les personnes à penser que « parce qu’il y a des choses que je ne peux pas faire, tout dans ma vie doit être négatif ».
Selon elle, si de nombreuses personnes handicapées sont inquiètes à propos de cette loi qui ne concerne que les malades dont l’espérance de vie ne dépasse pas les six mois, c’est parce que leur santé fluctue souvent : « Avec des hauts et des bas, certains peuvent parfois atteindre ce critère [des six mois] ». Cette loi « placerait les docteurs dans des positions contradictoires ; à la fois à améliorer la vie des patients mais aussi devoir décider de qui peut recevoir l’autorisation de mettre fin à ses jours ».
« Nous avons besoin de soutien, d’être acceptés et encouragés à vivre », a-t-elle déclaré.
The Guardian (08/09/2015)