Ce jeudi, la cour constitutionnelle sud-coréenne, à Séoul, a ordonné la levée de l’interdiction de l’avortement, jugée anticonstitutionnelle, et demandé qu’une nouvelle législation soit adoptée « d’ici la fin de l’année prochaine ». La Cour a décidé que la législation interdisant l’avortement prendrait fin automatiquement le 1er janvier 2021, à moins que la loi ne soit amendée d’ici là. Jusque-là, l’avortement était considéré comme une infraction pénale, sauf en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la mère.
« Les embryons dépendent complètement pour leur survie et leur développement du corps de la mère, ce qui fait qu’on ne peut conclure qu’ils sont des êtres vivants séparés et indépendants ayant un droit à la vie », a estimé la Cour. Cette décision intervient suite à un sondage, rendu public hier, révélant que 58% de la population était favorable à la levée de l’interdiction. Une enquête réalisée en 2018 a également indiqué « qu’une femme sur cinq ayant déjà été enceinte s’était déjà faite avorter ».
« Le jugement nie le droit à la vie des embryons qui n’ont pas la capacité de se défendre eux-mêmes » a déploré la Conférence des évêques catholiques de Corée.