L’intelligence humaine bientôt génétiquement modifiée ?

Publié le 21 Sep, 2015

A l’heure où des chercheurs ont réussi à modifier les capacités intellectuelles de souris par le séquençage de leur ADN, et au moment où le groupe Hinxton demande l’autorisation de modifier génétiquement les embryons humains (cf. Gènéthique du 10 septembre 2015 et du 15 septembre 2015), Laurent Alexandre, président de DNA Vision, revient sur l’effrayante possibilité de modifier le QI in utero.

 

« Faudra-t-il se limiter à corriger des anomalies génétiques responsables de maladies ou, comme le souhaitent les transhumanistes, augmenter les capacités, notamment cérébrales de la population ? » demande-t-il. Si, heureusement, une infime partie des Français répondent par la négative à la seconde alternative, près de respectivement 38% et 39% des Indiens et des Chinois se disent prêts à autoriser de telles modifications. Les Chinois étant « les plus permissifs en ce qui concerne ces technologies et n’auraient aucun complexe à augmenter le QI de leurs enfants par des méthodes biotechnologiques ».

 

Si le « neuro-enhancement », ou « augmentation cérébrale », apparait comme sorti d’un film de Science Fiction, il risque pourtant de bientôt voir le jour, des scientifiques chinois ayant réalisé, en avril 2015, les premières manipulations génétiques sur des embryons humains (cf. Gènéthique du 23 avril 2015).

 

D’après Sebastian Thrun, l’inventeur de la Google Car, « l’augmentation cérébrale » devrait s’imposer peu à peu avec la croissance des intelligences artificielles. « A cause de l’efficacité croissante des machines, il va être de plus en plus difficile pour un être humain d’apporter une contribution productive à la société. Les machines pourraient nous dépasser rapidement. Les chauffeurs routiers vont être parmi les premiers à être remplacés par les machines, mais aucune profession n’est à l’abri ». Pour cette raison, Laurent Alexandre estime que « cette angoisse vis-à-vis de l’intelligence artificielle devrait conduire la plupart des parents à accepter les technologies d’augmentation cérébrale pour leurs enfants dès qu’elles seront au point »…

 

Le Monde (21/09/2015)

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