L’Inde : nouveau génie génétique

Publié le 24 Fév, 2001

L’Inde compte 600 000 professionnels de l’informatique et génère près d’un tiers des effectifs de Microsoft et de la Nasa. Les nouvelles technologies de l’information ne suffiront pas pour autant à tirer le pays du sous développement et déjà des spécialistes placent des espoirs à plus long terme dans le génie génétique et les sciences du vivant . « Nous voulons créer dans notre pays la Genetic Valley du XXIème sciècle » affirme R.A Mashelkar, directeur général du CSIR (Council of Scientific and Industrial Research, l’équivalent du CNRS français).

 

L’Inde s’est déjà dotée d’un centre très moderne de recherche sur l’ADN et le génome humain. « De tous les pays du monde, l’Inde est celui qui présente la plus grande diversité génétique. Cela nous donne des atouts pour identifier  les gènes et mettre au point des remèdes aux maladies génétiques » note un spécialiste. Ce projet est justifié par les besoins propres de l’Inde en matière d’accroissement des rendements de son agriculture et d’amélioration de la lutte contre les endémies tropicales. Une première « révolution verte » avait déjà eu lieu à la fin des années 60 entraînant un épuisement prématuré des sols. L’Inde est donc en quête d’une seconde « révolution verte ». Déjà, de nombreux laboratoires mettent au point de nouvelles variétés d’agrumes et de légumes transgéniques. Ces recherches inquiètent certains syndicats paysans, qui craignent, comme leurs homologues français, des effets nuisibles à long terme sur les cultures.

Ainsi le laboratoire ICGEB (International Center for Genetic Engineering and Biotechnology) de New Delhi cherche à contourner tout risque de dissémination (c’est à dire de transmission des nouveaux caractères génétiques d’une espèce à l’autre). Pour cela, il cherche les moyens de modifier les cellules végétales autrement qu’en utilisant l’ADN du noyau. Autre plan de bataille de l’ICGED : s’attaquer aux maladies endémiques, comme la malaria, pour lesquels les laboratoires étrangers n’apportent pas de solution faute de marchés suffisants. L’ensemble de ces sociétés de recherche essaie de dépendre de moins en moins de grands laboratoires occidentaux. Elles préfèrent favoriser une collaboration afin de produire des médicaments usuels à moindre coût.

Le Monde, 24/02/01

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