Limite de l’utilisation des tests génétiques

Publié le 16 Mai, 2001

Le mardi 15 mai, s’est ouvert à Vienne (Autriche) le 10è congrès international de génétique humaine (ESHG). La Société européenne de Génétique humaine présente aujourd’hui deux études, résultat d’un important travail d’investigation sur l’utilisation des tests génétiques dans l’Union.

Elle met en garde contre les illusions de la génétique, propose une série de recommandations et réclame au plan international une réflexion et des garde-fous pour la régulation de la pratique de tests génétiques. Son message principal est que le test génétique doit avant tout bénéficier à la santé du testé et non aux pouvoirs publics ou aux opérateurs privés (tels assureurs et employeurs). Les tests génétiques doivent donc rester un outil de diagnostic au service de la médecine individuelle. Les assureurs eux mêmes, qui en France ont décidé de ne pas exiger de tests génétiques jusqu’en 2004, commencent à comprendre les limites d’un tel système. 

Ségolène Aymé, spécialiste des maladies génétiques rares à l’Inserm et présidente du comité de l’ESHG, constate que le dépistage génétique systématique ne fait consensus que pour deux maladies* car dans ces deux cas le test permet de mettre rapidement en œuvre un traitement efficace. Ce n’est pas le cas de la mucoviscidose pour laquelle « le test n’améliore pas le pronostic et ne prédit pas si le sujet fera une forme grave ou discrète de la maladie ». En Angleterre, une campagne pilote de dépistage de la myopathie de Duchenne est fort controversée parce que souligne Ségolène Aymé, « le bénéfice est nul pour le sujet testé, car il n’y a aucun traitement ».

* la phénylcétonurie et l’hypothyroïde

Libération 16/05/01

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Pays-Bas : 14 psychiatres demandent l’ouverture d’une « enquête criminelle » après l’euthanasie d’une jeune fille de 17 ans
/ Fin de vie

Pays-Bas : 14 psychiatres demandent l’ouverture d’une « enquête criminelle » après l’euthanasie d’une jeune fille de 17 ans

Les médecins demandent d'examiner « dans quelle mesure les proches de cette patiente vulnérable ont influencé la décision de cette jeune ...
Son exosquelette tombe en panne, le fabricant refuse de le réparer
/ Transhumanisme

Son exosquelette tombe en panne, le fabricant refuse de le réparer

Une société de fabrication de dispositifs médicaux a refusé de réparer l’exosquelette d’un ancien jockey paralysé, le considérant comme « obsolète » ...
Cellules iPS : une « première bioproduction réussie d'une thérapie cellulaire pour la maladie de Parkinson »

Cellules iPS : une « première bioproduction réussie d’une thérapie cellulaire pour la maladie de Parkinson »

TreeFrog Therapeutics indique avoir démontré "la première bioproduction réussie d'une thérapie cellulaire pour la maladie de Parkinson dans un bioréacteur ...

 

Textes officiels

 

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres