L’ex-directeur d’une clinique de fertilité néerlandaise est le père biologique d’au moins 49 enfants

Publié le 15 Avr, 2019

Le test ADN a livré ses secrets : Jan Karbaat est bien le père génétique des 49 enfants qui le poursuivent en justice depuis 2017. Cet ancien directeur de clinique de fertilité, décédé il y a deux ans, est soupçonné d’avoir fourni, dans les années 80, son propre sperme à la place de celui des donneurs, allant jusqu’à falsifier les données de la banque de sperme (cf. Un médecin néerlandais accusé d’avoir engendré au moins 200 enfants dans sa propre clinique de fertilité ). « Alertées par la faible ressemblance entre certains enfants et leur donneur supposé », ainsi que par les traits communs entre tous ces enfants, plusieurs familles se sont rassemblées en un collectif, pour exiger que Jan Karbaat se soumette à un test ADN. Celui-ci s’y est farouchement opposé jusqu’à son décès, ainsi que sa veuve ensuite.

 

Mais un mois après sa mort, la justice ordonne que des affaires personnelles soient saisies chez lui, à des fins de tests génétiques. Les premières analyses ont prouvé sa paternité pour 19 enfants. En février 2019, nouveau rebondissement : le juge ordonne que son profil ADN soit rendu public, offrant ainsi à chacun la possibilité d’investiguer personnellement sur sa filiation. Une série de tests effectués vendredi matin dans un hôpital de Nimègue, aux Pays-Bas vient ainsi de révéler l’identité de 49 descendants directs. Et il est « probable qu’ils soient plus nombreux », estime l’agence de presse néerlandais ANP.

 

L’autorisation judiciaire du test de paternité a « placé le droit des enfants avant celui de Karbaat et sa famille », se réjouit Iara de Witte, conseillère à Defence for Children. « Maintenant, après des années d’incertitude, les plaignants peuvent enfin clore ce chapitre et commencer à digérer le fait qu’ils sont l’un des nombreux descendants de Karbaat », a-t-elle ajouté.

Le Figaro, Coline Vazquez (12/04/2019)

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